Le chant choral parisien est profondément marqué par le solfège. Rachid Safir, Laurence Equilbey, Henri Chalet, Catherine Simon-Piétri… De très bons solfégistes, qui ne supportent pas l’erreur de diapason, l’erreur de rythme, l’erreur de tempo, l’erreur d’harmonie. Ils n’ont pas la célébrité qui aurait pu les attendre dans les années 40. Et ils sont solfégistes, parce que 50 ans plus tôt, il était si difficile de rencontrer des chanteurs capables de lire la musique d’un coup d’œil…
Aujourd’hui, tous ces techniciens n’ont pas fait de Paris le centre mondial de la polyphonie, mais ils ont doté d’un standard le monde parisien. La technique ne fait pas tout, en tant que chef et en tant qu’interprète. Le public se moque pas mal de rencontrer la virtuosité depuis plusieurs décennies, et la mode n’est pas au chant choral. La génération précédente s’éteint, il reste à trouver la voix du futur, et à dresser un tableau historique de l’évolution économique, artistique, sociologique, des conditions de production de la musique de demain.